ROMAN, ROMANCE ET SAGA
Quand je finis par dire que j’écris, que mon roman s’intitule Pleurs de roses pour Inga et qu’il s’agit d’une saga Les uns des autres, la question fatidique survient toujours : « Qu’est-ce que tu écris ? », suivie de près par « Qu’est-ce que ça raconte ? ». C’est surtout le moment où mes encombrements cérébraux s’entremêlent dans des élucubrations oiseuses et provoquent des bafouillements de toute sorte. Je dois bien le dire, je me prends alors de plein fouet mon manque de confiance en moi.
Mon hésitante réponse cherche un positionnement entre roman et romance. J’essaie d’expliquer que cette saga Les uns des autres mêle roman d’aventure et roman d’amour mais c’est à ce moment-là que je franchis la ligne imaginaire entre roman et romance, sauf que je la passe en général du mauvais côté.
Quelques définitions
Le roman
Œuvre d’imagination constituée par un récit en prose d’une certaine longueur, dont l’intérêt est dans la narration d’aventures, l’étude de mœurs ou de caractères, l’analyse de sentiments ou de passions, la représentation du réel ou de diverses données objectives et subjectives.
La romance
Comme tout roman d’amour populaire universel, les romances se concentrent sur les relations et l’histoire sentimentale entre deux personnes, tout en parvenant à émouvoir le lecteur et en optant pour une fin heureuse.
Une romance est un type de roman d’amour développé dans certains pays anglophones, tels que les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie. Le terme est un anglicisme inspiré de « romance novel ».
Considéré en France comme un genre mineur, peu étudié par les universitaires, ce type de roman se confond dans l’esprit du public et des médias francophones avec l’ensemble de la production sentimentale de la littérature populaire, représentée emblématiquement par les collections Harlequin, éditées en France depuis 1978. Il jouit cependant dans le monde anglo-saxon d’un statut plus valorisé.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Romance_(genre_litt%C3%A9raire)
La romance contemporaine
Comme son nom l’indique, la romance contemporaine se déroule à notre époque. L’univers de l’histoire est familier et trouve un écho chez les lecteurs. Les héros de l’histoire ont fréquemment un emploi, une famille, etc. Ils doivent surmonter des obstacles pour être ensemble. Le sexe y occupe généralement une place très secondaire.
La romance contemporaine est l’un des sous-genres de la littérature les plus publiés au monde. Elle englobe plusieurs sous-catégories, comme la new romance, la dark romance ou encore la chick-lit dans sa version romance (exemple : Le journal de Bridget Jones, d’Helen Fielding).
https://www.librinova.com/blog/quels-sont-les-differents-genres-de-la-romance
Récemment, lors d’un apéro dinatoire fort sympathique, quelqu’un, croyant m’aider dans mon explication, a ajouté à mes propos désordonnés :
- Un peu comme un Harlequin !
Pour les générations les plus jeunes, ça ne parle pas forcément. Eux, c’est ce qui est cité plus haut, la new romance, mais pour la génération des parents des trentenaires, ça veut dire beaucoup. Ça classifie direct !
Le commentaire relatif aux Editions Harlequin ne se voulait pas dénigrant. C’était juste un raccourci dans le cadre d’une explication partant à la dérive, sauf que les trois autres personnes présentes alimentaient une moyenne d’âge de 32 ans. Ils ont tout de même converti l’idée d’Harlequin en notion de roman d’amour.
Il y eut pourtant un bénéfice de cet instant un peu déplaisant pour mon ego. Je m’enrichis de mes erreurs et de celles des autres. Le cri est sorti spontanément de ma bouche.
- Non ! Pas Harlequin. Tout de même !
Les mots coulaient, roman, fiction, aventure, amour et conspiration. Depuis cet instant, les idées se sont entrechoquées, jusqu’à ce matin, dans un bus entre Pont de Sèvres et Versailles. Des idées, des questions avec réponse ou sans réponse, et des réponses qu’on n’attendait pas. Véritable florilège alimentant peu à peu l’écriture de cet article décousu.
Car qui aurait dit que d’une problématique de ligne imaginaire entre roman et romance, je me retrouverai bientôt face à moi-même, mais ne brûlons pas les étapes.
J’en étais au pitoyable « Non ! Pas Harlequin… » et les mots qui sont venus. Amour et aventure, j’avais déjà. Facile !
Conspiration s’est ajoutée. Ci-dessous quelques définitions pour étayer mes propos. Le sujet est néanmoins passionnant et j’y reviendrai prochainement.
Quelques définitions issues de wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conspiration
Une conspiration est soit une entente secrète entre plusieurs personnes en vue de renverser le pouvoir établi, soit une organisation en vue d’attenter à la vie ou la sûreté d’une autorité. Le terme « conspiration » et ses quasi-synonymes, notamment « complot » et « conjuration », ont fait l’objet de distinctions sémantiques par plusieurs spécialistes de la langue.
Les objectifs d’une conspiration sont variés, ainsi que ses moyens. Le faux témoignage et la rumeur, l’enlèvement, l’attentat, l’assassinat et le coup d’État sont parmi les méthodes les plus visibles et les plus utilisées des conspirations connues. Si un coup d’État nécessite généralement le secret des putschistes, tous les assassinats et tous les attentats ne s’inscrivent pas dans le cadre d’une telle union secrète, et certains peuvent même être ouvertement tramés.
Le complot
Le complot se distingue aisément de ses synonymes : il a moins de généralité ou d’étendue. Le complot a pour objet de nuire, et ses vues sont toujours criminelles. Cependant il n’a lieu qu’entre deux ou quelques personnes, et il est ordinairement dirigé contre un seul homme. Des malfaiteurs font le complot d’assassiner un passant pour le dépouiller ; des délateurs, celui d’accuser un homme de bien, pour obtenir les grâces d’un gouvernement soupçonneux et crédule : des traîtres, celui d’ouvrir les portes de la ville à l’ennemi pour obtenir le prix de la trahison, des ambitieux, celui de calomnier et de décrier un ministre pour lui succéder ; des Astarbé, celui d’empoisonner un Pygmalion pour ceindre du bandeau royal la tête de son amant. Partout où il y a deux méchants, il n’y a ni personne, ni droit, ni autorité, ni puissance à l’abri d’un complot, c’est-à-dire d’un attentat sourdement concerté.
La conspiration et la conjuration
Conspiration et conjuration sont des unions ou complots d’un assez grand nombre contre l’État, le souverain ou les dirigeants, pour le renverser par la force. Le mot de conjuration enchérit dans tous les cas sur celui de conspiration.
Conspiration, du latin con spirare, respirer avec, être animé du même esprit, marque l’accord profond, intellectuel et sentimental, des conspirateurs. Le terme de conspiration n’indique pas plus la volonté de nuire que celle de servir. Une conspiration peut être en faveur de quelqu’un. La conspiration faite en faveur des Tarquins (Montesquieu). Les républicains bénissaient la conspiration de Brutus contre César pour la liberté, entreprise autorisée par les anciennes lois. Une conspiration signifie un changement d’ordre au profit de quelqu’un. On conspire ordinairement pour changer ceux qui règnent, ceux qui commandent, ceux qui gouvernent, ceux qui participent à la chose publique ; et en prévenant ce que le temps aurait fait sans la conspiration. Albéroni forme une conspiration contre le régent de France, pour que l’autorité change de main. Les courtisans, les princes, la reine, le roi lui-même, en forment plusieurs contre Richelieu, pour se soustraire à un empire dur et absolu. La Conspiration des poudres, vraie ou supposée, ne menace que le parlement ou les représentants de la nation, sans toucher aux droits du peuple, et à la forme même du gouvernement. La Conspiration n’est pas aussi sanglante qu’une conjuration, et peut-même parfois réaliser ses objectifs, sans trouble ni violence. Conspiration évoque un projet dont la réalisation est lointaine et pour lequel les conspirateurs ont longuement discuté. Une machination dont la complexité nécessite un secret total sous peine d’être détruit.
Conjuration, du latin conjuratio formé de cum jurare (jurer avec), désigne une réunion dont les membres se sont liés par un serment. La conjuration a pour objet d’opérer un grand changement, une révolution d’État ou dans l’État, soit à l’égard de la personne du souverain légitime, soit à l’égard des droits inviolables de l’autorité, soit dans les formes propres et caractéristiques du gouvernement, soit dans les lois fondamentales et constitutives…. Une conjuration évoque une extermination, une ruine totale. La conjuration évoque un projet à la veille de son exécution. Les conjurés se rassemblent aux derniers instants, où l’intensité d’un évènement les poussent à se jurer serment. Une conjuration nécessite le secret, mais pour la dissiper, les conjurés doivent être battus à la manière d’une ligue. « Toutes les puissances du monde, quoique liguées et conjurées, ne prévaudront pas contre Louis XIV ». La conjuration, d’abord contenue, comme une simple conspiration, dans un certain cercle de conjurateurs, est contrainte d’appeler à son secret et à son secours, une foule de conjurés nécessaires à de grandes et périlleuses entreprises ; de manière que plus elle devient redoutable par le nombre, plus elle a elle-même à redouter : c’est pourquoi le sort ordinaire des conjurations est d’être découvertes.
Me voilà de retour !
« Conspiration » s’est donc ajouté à mon vocabulaire concernant cette saga Les uns des autres. A ce moment, j’avais encore en tête la notion de complot, complotisme mais ça ne me convenait pas, vu comment le mot est galvaudé et réutilisé aux fins même que tout un chacun prétend dénoncer ; en d’autres termes, chaque fois qu’on en parle, on alimente la bête. Je répugnais donc à utiliser ce mot. Voilà ! C’est réglé. « Conspiration » trace une ligne que je ne franchirai pas. Les idées sont ce qu’elles sont, leur utilisation une autre.
C’est fou ce qu’on apprend en une soirée, apéro dinatoire, olives épicées, crudités, tarte à l’oignon et bière 0° au gingembre. Peut-être est-ce le regard bienveillant des personnes qui aide à ouvrir l’esprit ? Sûrement ! On rit, on parle et on se libère. Mais revenons à nos moutons. Le roman, la romance, la saga.
L’absurdité dans tout ça est qu’une saga est un terrain propice aux mélanges des genres littéraires. Personne n’ira dire qu’Harry Potter ou Game of Thrones ou pour les plus anciens, Angélique, Marquise des Anges, (et voilà, pour les références !), est une romance ou une new romance ; pourtant de l’amour, il y en a. Du sexe, aussi. Bon, peut-être pas chez nos gentils sorciers anglais, du moins ce n’est pas dit. N’empêche qu’à la fin, ils ont tous des enfants et comme chacun le sait….
Un peu de sérieux !
Je savais déjà que j’ai ce syndrome du doute sur l’opportunité et l’intérêt de ce que j’écris. Je ne parle pas encore de manque de confiance, ça viendra … ou pas !
Je ne suis pas la seule, et si j’en crois certains reportages, des auteurs devenus célèbres et reconnus conservent leur doute pendant longtemps… Est-ce à conclure que ce ne sera jamais ni l’argent ni l’économie moins encore l’échelle sociale qui valorisera l’âme humaine ? J’en rêve !
Récemment, j’ai relu une citation sur Pinterest ou Instagram, de Richard Bach, l’auteur de Jonathan Livingston, le goëland (rien que ça !) :
« Un écrivain professionnel est un amateur qui n’a pas abandonné ».
Si on s’en réfère aux références économiques qui font loi aujourd’hui, un professionnel ne serait guère qu’un amateur qui a su monnayer ses compétences…. On n’en est pas loin … L’espoir est permis.
En d’autres termes, pas de fausse honte, ni de vraie d’ailleurs, à n’être qu’un amateur en mode écrivain. Pas de honte à choisir le placard plutôt que l’édition. C’est juste que ça ne rapporte pas d’argent, car pour ce qui est d’écrire, quand on écrit, on écrit !
Ecrire serait un rêve d’humain ; publier, celui d’un écrivain.
Tout cela nous mène au prochain volet qu’est la publication. Nous y voilà ! Le nerf de la guerre, ou plutôt du dilemme – entre amateur et professionnel.
Si publier fait de l’écrivain un professionnel, alors je sors ma série de questions :
- Est-ce parce que le livre est publié chez un éditeur que l’écrivain est estampillé pro ?
- Est-ce parce que le livre est publié et bien vendu que l’écrivain est un pro ?
- A partir de combien d’exemplaires vendus devient-on pro ?
- Combien de titres faut-il proposer et vendre pour devenir pro ?
- Est-ce parce que le livre est passé entre les mains d’un agent littéraire et d’un éditeur chevronné que l’auteur peut en être estampillé pro ?
- Est-ce le regard des professionnels qui garantit la qualité d’une œuvre ?
- Alors que penser de l’auto-édition ? Fabrique-t-elle des pros ou cultive-t-elle l’amateurisme ?
- …..
En fait, plus j’écris, plus j’ai de questions. De vraies questions, celles qui sont vraiment sans réponse, pour moi du moins.
C’est vrai quoi !
Quid des écrivains publiés, vendus, mais pas super ?
Quid des écrivains qui vendent bien parce que c’est dans l’air du temps, mais après analyse, ça ne vole pas haut ?
Bon finalement, le sujet apporte plus de questions que le reste, car tout cela nous mène directement à l’idée de postérité, et là on ne s’en sort plus, et pour un article qui se voulait traitant du roman, de la romance et de la saga, ça ne fait pas très sérieux, même si quelque part, cela relève de la même famille de réflexion. Sur ce qu’on fait, pourquoi, comment, quel intérêt, quelle volonté derrière tout ça ! Non, rien n’est jamais anodin !
Je reviens donc à notre sujet qui nous avait quand même mené sur le chemin du manque de confiance en soi, par extension sur le regard des autres.
On peut être ou paraître imbus de soi, ce n’est pas un mal, mais ça n’évitera pas les questionnements et les manques, ou plus exactement les pertes ponctuelles, de confiance en soi.
Qu’on se rassure, avec le temps, « imbus de soi » revient toujours ; ça reste, comme si c’était déjà figé en soi ; à croire que c’est livré à la naissance !
Pour le reste, le temps fait son œuvre… Croyez-moi…35 ans de placard pour une saga et on n’a plus peur de rien, ou plutôt on a eu le temps de manger ses angoisses, de les digérer et de peaufiner, enlever, ajouter. On a eu le temps de se demander où on va et de faire en sorte d’y aller. Pour ma part, les doutes et le manque de confiance en moi n’ont pas empêché que je sache toujours où j’allais ; la problématique était plutôt de me demander plus que nécessaire si j’avais raison d’y aller. Ma vie est un dilemme permanent, mais on s’y habitue et finalement je retombe sur mes jambes, après quelques envolées perturbantes.
Mes dernières craintes se sont envolées entre une olive épicée et une gorgée de boisson au gingembre. Je n’ai jamais écrit de romance. J’en suis incapable. Par contre, je sais écrire des histoires d’amour. Les histoires d’amour sont passionnantes en leur début ou en leur fin, plus exactement quand il y a cassure. On raconte rarement le long fleuve tranquille des soirées télé, du ménage du samedi et des vacances à Arcachon.
Voilà, une chose est sûre. Nous sommes le plus souvent notre propre frein, soit par choix, soit par ignorance, manque de maturité, amateurisme.
D’où ce semblant de réponses à quelques questions posées ci-avant : l’amateur se freine car il a peur, il ne sait pas, il a des doutes. Le professionnel fonce car il a de l’expérience, il a appris et il a un objectif déterminé. Il ne se mélange pas les pinceaux comme un amateur.
L’amateur patauge dans l’affectif, le professionnel marche allègrement dans l’économie.
C’est d’ailleurs valable pour tous les métiers, ça l’est donc pour l’édition. Qu’est-ce à dire d’un amateur qui travaille comme un pro ?
Il y aurait aussi beaucoup à réfléchir et à écrire sur le formatage d’une œuvre, nécessaire pour rendre lisible tout sujet. Nous y reviendrons … ou pas !
Je reviens au sujet initial du roman et de la romance.
Je n’ai pas la volonté de faire un cours de grammaire française visant à classifier dans un genre littéraire ou un autre, vous l’avez compris, j’en serais bien incapable.
Par contre, l’attitude humaine, la posture dirait-on, m’interpelle, me fascine, me passionne.
Et de me rendre compte comment cette simple qualification entre roman et romance a pu me perturber jusqu’à aujourd’hui, je le reprécise, ou plutôt jusqu’à l’olive épicée salvatrice, je l’avoue, c’est un léger coup de massue. Rien de douloureux, mais si j’étais réveillée, pour le coup, ça m’oblige à me lever !
Réaliser que de ne pas oser défendre ce que je faisais, voire même d’accepter de le « disqualifier », de le « sous-qualifier », me met face à mes propres échecs et actionne mon frein personnel.
Je n’ai jamais eu de doute sur la qualité de ce que j’écris. Ce qui ne signifie pas que ça ne doive pas être revu et corrigé par des pros, bref ! on connait le circuit…
Je m’étonnais que chaque fois qu’on m’a demandé : « Qu’est-ce que ça raconte ? », j’ai répondu, avec un peu de honte, « c’est une histoire d’amour ». Puis j’ai ajouté : « c’est aussi un roman d’aventures ». Mais ça veut dire quoi tout ça ?
Une histoire d’amour, ça ne veut rien dire, ou plutôt ça connote direct. Or, « mes » histoires d’amour ne sont jamais conformes, ni à la bienséance, ni à la morale, donc rien à voir avec un livre Harlequin. Là, je me rassure moi-même ! Et je ménage mon ego et fais montre de quelques prétentions intellectuelles.
C’est quoi un roman d’aventure ? C’est large. Google donne directement Stevenson (L’ile au trésor), Defoe (Robinson Crusoé), London (Croc-Blanc) et l’incontournable Jules Vernes. Allons donc ! Rien que ça !
Je suis fan de romans policiers, mais je ne me sens pas capable, je n’en ai d’ailleurs aucune envie, d’écrire un roman policier, trop technique pour moi, trop précis.
Alors, j’y suis allée de ma petite enquête dans Pleurs de roses pour Inga, puis globalement dans toute la saga Les uns des autres. Une enquête autour d’une conspiration, des déductions, des comportements chamboulés, ça le fait ! Je ne sais pas dans quel genre littéraire, ça se range, mais finalement j’ai opté par les trois genres que j’apprécie le plus.
En somme, j’aurais dû me contenter de dire que c’est un roman et éluder les questions qui auraient suivi. Mais de fait, je ne me serais pas amusée à écrire cet article, je n’aurais pas vécu cette étrange impression de partager quelque chose en direct, de mon clavier à ton cerveau. Bref, une expérience somme toute très agréable !
Je me fais l’effet d’une gamine qui découvre la vie ! ou plutôt qui croit inventer le fil à couper le beurre et qui s’en réjouit ! Je me marre toute seule face à mon écran.
En final, pour tout vous dire, je crois savoir pourquoi 35 ans de placard.
Certes le manque de confiance et tout le tintouin, on n’y revient pas.
Mais surtout – et pourtant ça je le sais depuis longtemps, j’avais juste oublié que je l’avais pensé si fort – c’est que j’ai écrit le livre, la saga, que j’avais envie de lire. Un livre n’aurait pas suffi, il m’en a fallu 5 pour me rassasier.
Je l’ai lu, relu, corrigé et rangé. J’étais apaisée avec moi-même.
Aujourd’hui, je dois me « débarrasser » de cette partie de moi. Pourquoi ? C’est comme ça. Instinctif, intuitif. Ça veut dire me libérer aussi de cette saga et de tout ce qui encombre mon placard virtuel.
Manque d’ambition en plus d’un manque de confiance ! Peut-être, mais ça commence à faire beaucoup. Il y a aussi le temps que l’on consacre aux choses, aux actes ou aux gens, mais c’est encore un autre sujet.
En résumé, pour entrer dans le monde de la publication, de la diffusion, il est nécessaire de savoir classifier, résumer. C’est un art ou une compétence toute professionnelle. C’est selon.
Les mots plus que jamais aident à se sentir fort dès lors que l’on sait où on est, qui on est, ce que l’on veut. On a tendance à mesurer les résultats en monnaie sonnante et trébuchante. Mais la vérité est ailleurs, dans le regard que l’on pose sur soi-même. Les Autres ! Oui ! Bien-sûr ! Mais quand on est seul face à soi-même, qu’en est-il ? C’est l’ultime test !
Je vais vous dire une dernière chose, me concernant, mais que je voudrais passer comme un conseil, un clin d’œil amical, affectueux …
Le plus souvent, quand je me couche le soir, je souris, je suis contente de vivre, d’être là où je suis, d’aimer et d’être aimée, et de me dire : « Je suis trop bien ». C’est comme un constat qui me remplit d’un enthousiasme et d’un bonheur que je me dois de juguler, pour la simple raison qu’il est l’heure de dormir…. Alors, faites de beaux rêves, tout en couleur !
Vous voyez, comme d’un sujet à un autre, du roman à la romance, c’est si facile et comment une simple saga peut mener sur des chemins inattendus.
AC Madenn
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